Découvrant, dans le cadre de mon programme d’imprégnation littéraire médiévale (avant rédaction de mon troisième livre et second roman), le mot RECRÉANT, je trouve qu’il s’agit d’un concept épatant, à ressusciter ! Le chevalier recréant est celui qui délaisse les arts chevaleresques viriles de l’aventure, du tournoi et de la guerre, pour se perdre dans les délices féminines de la courtoisie… Ce qui fait marrer les autres balèzes, qui le traitent d’on-imagine-quoi, même si on ne sait pas comment cela se disait en Français médiéval… J’en connais une autre de RECRÉANTE, notre vieille patrie française, qui après s’être mêlée tant longtemps aux destins du monde, après avoir tant donné aux arts aux lettres et aux sciences, s’est détournée maintenant de ces entreprises trop ambitieuses, et s’est laissée séduire par des slogans de boutiquiers : « travailler plus pour gagner plus », « mon ambition pour la France c’est une France de propriétaires »…
Notule française : Le mot recréant est le ressort de l’intrigue d’Érec et Énide, de Chrétien de Troyes — où je l’ai découvert.
Notule américaine : Le New York Times déplore aussi notre recréance dans cet article (cliquer)
Pour accéder à tous les articles de la catégorie Archéologie du texte, cliquer sur la catégorie ci-dessous, ou ici.
Pour revenir à la page d’accueil, cliquer sur le titre du blog, La Bibliothèque des Sables.