Une forêt ossifiée par le froid ; sur les crêtes noires, des phalanges squelettiques pointent et grattent un ciel sans profondeur. Un occulte signal déclenche l’égaillement, excentrique et rapide, de très vieux hommes voûtés, chenus, en laisse tirés par des chiens variés en tailles et couleurs ;
ça n’a duré qu’un instant, il n’y a plus personne.
Des collines s’arrondissent sous les pas, vous dissimulant d’où vous venez et où vous allez. Des projecteurs vous perforent le regard, aucun insecte pour s’ébattre dans leur lumière raréfiée. Il faut traverser une eau noire et puante, qui siffle sur des piques de glace.
Enfin au point le plus profond
Vide le lieu, supposé foyer de la connivence
Vieux hommes quel secret triste obscurcissent vos yeux ?
(Tu portes en toi ta mort)
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