Saint-John Perse… le regard !

« Nous connaissons ces fins de sentes, de ruelles; ces chaussées de halage et ces fosses d’usage, où l’escalier rompu déverse son alphabet de pierre. Nous t’avons vue, rampe de fer, et cette ligne de tartre rose à l’étiage de basse mer,
Là où les filles de voirie, sous les yeux de l’enfance, se dépouillent un soir de leur linge mensuel.
Ici l’alcôve populaire et sa litière de caillots noirs. La mer incorruptible y lave ses souillures. Et c’est un lapement de chienne aux caries de la pierre. il vient aux lignes de suture un revêtement doux de petites algues violettes, comme du poil de loutre…
Plus haut la place sans margelle, pavée d’or sombre et de nuit verte comme une paonne de colchide – la grande rose de pierre noire des lendemains d’émeute, et la fontaine au bec de cuivre où l’homme saigne comme un coq. »

Amers, Strophe, 3

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