Ô cavaliers, qui déployez vos efforts
pour hâter, sur la terre, le pas
de vos montures, dont les pieds s’enfoncent
profondément dans le sable,nous avons été comme vous
des voyageurs pressés
et un jour, comme nous,
arrivés au terme du voyage,
vous serez étendus dans la tombe.Bien d’autres cavaliers
ont fait halte dans ce lieu,
et joyeux, ils ont bu
le vin pur mêlé à l’eau
limpide.le matin a passé, puis
à l’heure où le soleil prend son éclat,
le siècle les a choisis
pour être les jouets de son insouciance,
et ils ont disparu.C’est ainsi que le siècle se comporte.
Avec chacun des hommes,
inexorablement,
en les portant sans fin
d’un état à un autre.
‘Adi Ibn Zayd (6ème siècle)
Traduit par René R.Khawam dans son anthologie La Poésie Arabe, Seghers
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